Je travaille dans le souci de créer une nouvelle proposition florale au cœur de notre ville de plus en plus verte. Je cultive de jolies fleurs sur un tout petit terrain à Bruxelles, en intérieur d’îlot et entouré de la microfaune typique de notre ville. Il y a les rouges-gorges qui viennent me donner un coup de main quand je travaille le sol, le couple de geais qui passe en fin de journée, les précieux insectes pollinisateurs et bien entendu une famille de renards vraiment peu farouches qui aiment un peu trop se coucher sur mes dahlias…
Loin de l’approche intensive qui caractérise l’industrie florale, j’ai choisi de développer une petite production intime, locale et inspirée par les jardins d’antan où les fleurs avaient le temps de s’épanouir et de ponctuer de leurs couleurs changeantes le doux passage des saisons.
Passionnée par la beauté mélancolique des fleurs de jardin, je cultive une sélection très personnelle d’essences, choisies non pour leur rentabilité mais pour leur élégance toujours un peu sauvage, imparfaite, fragile… unique.
Cultiver des fleurs, c’est être à l’écoute des saisons, des couleurs, des textures. Suivre leur éclosion est un ravissement.
Faire pousser des fleurs en ville, c’est adopter un état d’esprit – libre, apaisé, en lien avec la nature. Dans un espace urbain autrefois négligé ou tristement enherbé, je me propose d’apporter un peu de poésie et de couleurs. En suivant le rythme des saisons, le rythme des fleurs, je produis et je cueille ce que la nature offre, en ajoutant parfois des essences sauvages glanées au fil de mes promenades, pour ajouter une touche de sensibilité indomptable à mes bouquets.
